La politique française pour les nuls

La politique, un sujet parfois synonyme d’ennui ou d’incompréhension. Cet article a pour but d’éclairer, nous l’espérons, quelques personnes, d’expliquer les quelques points que l’on peut qualifier de basiques. Qu’est ce que la politique? Pourquoi est-elle nécessaire? Comment explique t-on les désaccords? Pourquoi agir?…

Plus nous serons égaux, plus nous serons heureux. Sentiment qui à, nous l’avons tous vu en histoire, mené à la fameuse Révolution française de 1789 qui mit fin à la monarchie de droit divin. Après de nombreuses tentatives, échecs et nouvelles constitutions nous en sommes venu à la 5ème République française.

La démocratie est un régime politique où règne un principe d’égalité et dans une démocratie le pouvoir émane du peuple. Maintenant, la République, est un régime qui applique les principes d’une démocratie, le pouvoir est exercé par les représentants élus. Par opposition à l’absolutisme (dictature ou monarchie par exemple ou le pouvoir appartient à une seule personne) c’est une autre façon d’exercer le pouvoir. Donc, dans une démocratie puisque le pouvoir émane du peuple et qu’il décide de qui le représente, il se doit d’agir donc de faire de la politique. 

Le pouvoir est « reparti », « organisé » de la manière suivante. Dans l’État dit central, il y a en tête, le pouvoir exécutif composé du président de la République qui nomme son gouvernement composé donc de ses ministres. Ensuite le pouvoir législatif appelé parlement composé de l’Assemblée nationale qui réunit les députés c’est là où pour résumer on vote les lois… et aussi du Sénat qui est la chambre haute du parlement.

Nous entendons partout, notamment dans les médias, les notions de droite et de gauche formant la principale opposition dans la politique française. Comment véritablement les définir, en fonction de quoi prend t-ont parti ?…

Pour comprendre, il vous faut d’abord connaître la notion de libéralisme que l’on peut aussi confondre avec le capitalisme qui certes a des points communs mais qui se distinct quand même du libéralisme notamment sur le plan économique (à ne pas confondre donc!). Le libéralisme est une doctrine née durant le XIX^e siècle après celui des Lumières qui comme son nom l’indique repose sur le principe de liberté. Elle influence alors l’organisation de nos sociétés, de notre État. On distingue le libéralisme politique/ culturelle et le libéralisme économique ce qui d’ailleurs caractérise le clivage droite/gauche.

Commençons par le gouvernement actuel, François Hollande élu en 2012 représente le parti socialiste (un des partis de gauche) mais qu’est ce qui le différencie de la droite ? Ce n’est pas une question de gentil ou de méchant! La gauche, composée de plusieurs partis, que l’on peut aussi appeler démocrate, se place plutôt au niveau des moins aisés. La droite, composée de plusieurs partis aussi, que l’on peut aussi appeler républicains, se place plus au niveau des plus aisés, elle valorise la réussite individuelle autrement dit le mérite contrairement aux démocrates qui valorisent l’égalité et une plus grande redistribution des richesses. Sur le plan économique donc à gauche, on se place donc du côté des salariés et à droite au niveau des cadres, des patrons. Dans le libéralisme économique, à droite on va vouloir laisser le marché (lieux où se rencontre l’offre et la demande de bien et services) faire, c’est à dire laisser les entreprises agir comme « elles le souhaitent », laisser les prix se fixer seuls, les crises et les chômeurs s’en sortir seuls enfin vous comprenez la logique. Car selon le libéralisme économique, le marché est efficace et livré à lui même il est régulateur. Alors qu’à gauche, on va faire intervenir l’État dans l’économie. Par exemple, si 500g de sels coûte 5euros parce que sa valeur est de 5euros les 500g, à gauche on va vouloir baisser le prix à 1euros pour permettre a n’importe qui d’acheter ce produit nécessaire. Alors qu’à droite on va dire que c’est cette intervention de l’État qui va causer des effets indésirables. Pour mieux comprendre, continuons de voir leurs points de vues sur différents problèmes. Les aides sociales par exemple, la gauche, dans une logique d’égalité et de redistribution (impôts élevé pour les plus riches pour les redistribuer aux moins favorisés) et donc de bien être du peuple va vouloir les augmenter contrairement à la droite qui valorise la réussite individuelle et qui estime les aides sociales, trop élevées, comme du « gaspillage » [voir débat avec Jean François Copé homme politique de droite]. Ou encore le chômage, à droite, puisque l’on estime que l’État ne doit pas intervenir dans l’économie, on estime la situation du chômeur comme légitime. Pour son entreprise, le patron doit être libre d’embaucher ou de licencier comme il le souhaite. D’où les débats sur la loi El Khomri qui devrait être une mesure de droite puisqu’elle valorise par exemple les patrons, elle leurs accordent plus de liberté par exemple pour licencier, tous ça pour lutter contre le chômage. Enfin, Le libéralisme philosophique, culturel. Pour mieux comprendre, par exemple, le mariage pour tous est une réforme de gauche puisque l’on valorise la liberté culturelle contrairement aux républicains. De même pour la question de l’avortement. En effet, la droite se veut plutôt conservatrice, elle tient aux « traditions » alors que la gauche se veut réformistes, elle veut du changement, du « progrès ». On peut aussi souligner le fait que à gauche on « veut le bien du peuple » et à droite, celui de la Nation, de la patrie. Toujours dans le libéralisme culturelle, prenons par exemple le principe de laïcité, à gauche on va valoriser la liberté de culte, à droite on va vouloir interdire par exemple dans certains cas le port de la « burqa » ou encore demandé à servir un menu identique pour tout le monde dans les cantines publiques. Mais malgré les nombreuses oppositions, tout le monde est d’accord pour les fonctions dites régaliennes (police, justice, armé) soit assurées par l’État. 

Il y a aussi de chaque côté des extrêmes, dans l’extrême gauche on peut être communiste (parti communiste français) ou encore anti capitaliste (front de gauche) par exemple et dans l’extrême droite très conservateur (par exemple, le front national).

Il est désormais à vous de faire vos propres recherches sur les différents partis pour peut être en encourager un ou découvrir une non reconnaissance envers tous les partis si ce n’est pas déjà fait!

Car nous avons la chance de vivre en démocratie, il est donc de notre devoir de participer à la vie politique notamment à travers le vote. C’est un droit universel mais aussi un devoir. Lors des dernières élections régionales, environ 50% se sont abstenus [voir article sur l’abstention à Sevran]. Cela signifie que la moitié de la population française a décidé pour l’autre! Or, les décisions prisent par les représentants des collectivités territoriales ont des conséquences sur notre quotidien! Certains diront, « mon vote ne compte pas », d’autre « je ne suis pas compétant pour voter », ou encore « je ne comprend pas », « je m’en fiche » or comment pouvons nous réduire les plaintes, satisfaire la majorité si tout le monde ne s’exprime pas. Et si l’on éprouve le sentiment de vouloir changer les choses et bien il faut l’exprimer, se donner à nous même et à la France les moyens pour agir. Le vote blanc est important. Montrer, à ceux qui veulent notre vote, notre insatisfaction (si c’est le cas) est important. On pourrait aller plus loin, il n’existe pas que le mode de fonctionnement de notre société actuelle! On pourrait envisager quelque chose de différent, de meilleur pour l’environnement et l’homme par exemple, quelque chose s’opposant à la société de consommation ou au contraire soutenir un parti déjà existant, bref, s’exprimer. Il n’existe d’ailleurs pas que le vote blanc pour exprimer un désaccord, il y a  les manifestions, des conférences, des réunions, des concerts et toute sorte d’évènements qui ont pour but de réunir un groupe de personnes ayant un but en commun pour discuter, proposer, agir. Ça aussi c’est faire de la politique.

Nandini Sorubakanthan, 1ES2